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Vol Passion | rien que pour le plaisir | ||||||||
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Les Bauges forment l'un des massifs préalpins calcaires qui bordent les Alpes du Nord. L'érosion glaciaire de l'ère quaternaire a contribué à les individualiser en dégageant la vallée de l'Isère ainsi que les cluses d'Annecy et Chamberry. Au Nord Ouest les Bauges dominent l'Albanais, partie Sud du vaste plateau qui précède les Alpes et se poursuit jusqu'en Suisse et au-delà. Les Bauges proprement dites sont constituées par le bassin versant du Chéran. Le relief est assez dissemblable entre les lourdes formes du Semnoz (1699m) et du Revard (1562m) à l'Ouest,, et des formes plus acérées du nord-est, l'Arcalot. Les Bauges possède un trés important réseau de grottes aujourd'hui largement explorées.
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Les Baujes étant situé au nord-ouest des Alpes, reçoivent des précipitations importantes, particulièrement au printemps. L'hiver, malgré une altitude modeste, la neige peut y être abondante et le ski se pratique jusque dans les villages les plus élevés. Les précipitations, si elles sont parfois un inconvénient pour le voyageur, donnent au paysage une sorte de luxuriance, où se rencontrent toutes les nuances de vert.Les Baujus ont longtemps été considérés comme des hommes à part, vivant dans un monde à part : il est vrai que l'on accède dans la vallée que par des cols ou par l'étroit défilé de Banges. "Bauju, traître, goulu, fripon, tel est ton nom..." Dans toute la Savoie on connaisait (et on connait encore) ce dicton. A Saint-Pierre-d'Albigny l'on disait "bon vent ni bonnes gens ne sont jamais descendus des Bauges". D'autres, tel ce sous-prefet du XIX ème siècle, définissait les Baujus comme ayant "de l'énergie, beaucoup de finesse, parfois même un peu d'astuce...". Ces réputations semblent tenir aux métiers qu'ils exerçaient :éleveurs, donc marchands de bestiaux, alpagistes, fromagers, ils étaient amenés à négocier. Spécialiste de l'élevage, de la fabrication du fromage, les Baujus étaient aussi connus pour être des hommes robustes, durs à la tâche. En fait, derrière cette réputation se cache la dure vie des montagnards du XIX ème siècle. Les familles, nombreuses, pratiquaient autour des villages un jardinage intensif et produisaient sur des terres, il est vrai assez fertiles, blé, orge, haricots, et pommes de terre. Les bovines, les moutons étaient relégués sur des terres pentues, éloignées, et l'été sur les alpages. En cela le paysage actuel, fait de prairies fauchées ras, est bien différent du paysage ancien de petites parcelles cultivées qui a perduré jusqu'à vers 1950. Cette économie ancienne faite d'une difficile autosubsistance ne pouvait se maintenir que grâce à l'émigration: soit définitive sur Paris, soit saisonnière. Ainsi les habitants d'Arith étaient hongreurs (castreurs d'animeaux) dans tout le sud est. D'autres villages se spécialisaient. Le Noyer forgeait des clous, La Magne tournait des ustensiles de ménage en bois d'érable plaisamment surnommés "l'argenterie des Bauges" (artisanat toujours vivant).
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Dès la fin du XIX ème siècle, les baujus atteints par la crise de l'artisanat rural ont mis en place le système des fruitières qui est aujourd'hui encore la base de l'économie agricole des Bauges. Ces fruitières ont permis une relative prospérité qui se traduit dans le paysage par de grosses fermes aux toits immenses chargés d'emmagasiner le fourrage pour l'hiver. Les Bauges apparaissaient jusqu'à une date récente comme une sorte de république paysanne où les petits propriétaires vivaient laborieusement autour de leur fruitières. | |||||||||
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La fruitière est une coopérative agricole de production (à fruit commun, d'où le nom de fruitière) en général de village, voir de hameau. Les porteurs de lait vendent leur lait et louent leurs batiments à un fromager artisan ou à un industriel qui salarie le fromager.Les batiments en activité ou abandonnés sont trés reconnaissable avec leur salle de fabrisation et leurs grandes caves où le fromage est entreposé. A proximité, un autre batiment, sans fenêtres, est la porcherie où les porcs sont engraissés avec le petit lait (lactosérum) provenant de la fabrication des fromages. Grâce à ce système et à ces contraintes le lait est encore aujourd'hui nettement mieux payé que la moyenne nationnale. Le fromager chaque jour fait le fromage, le beurre, nourrit ses porcs, soigne les fromages de la cave...et vend le fromage et le beurre aux clients. Les principales fruitières se trouvent à La Compôte, Doucy, Aillons-Le-Jeune, le Châtelard, La Motte, Lescheraines, Bellecombe. On peut trouver aujourd'hui la tome en alpage comme en fruitière. On peut trouver aussi des tommes de chèvres ou chevrotins, du sérac, fromage blanc de pauvre, récupéré dans le petit lait (en alpage seulement) et en hiver le trés rare et renommé vacherin des Bauges. | |||||||||
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